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Comprendre le processus d’indemnisation après un sinistre : guide complet

  • marketing50947
  • il y a 15 minutes
  • 4 min de lecture

Lorsqu’un sinistre survient (incendie, dégât des eaux, tempête, vol ou explosion), l’assuré est souvent confronté à une procédure complexe pour obtenir une indemnisation juste et conforme à ses garanties. Le processus d’indemnisation implique plusieurs étapes clés, encadrées par le Code des assurances et précisées dans le contrat souscrit. Cet article détaille chaque phase du processus pour permettre aux assurés, particuliers comme professionnels, de mieux appréhender leurs droits, leurs obligations et les bonnes pratiques à adopter pour sécuriser leur indemnisation.



1. Déclarer le sinistre dans les délais


Délais légaux de déclaration


Le point de départ de toute indemnisation est la déclaration du sinistre.


Cette déclaration doit être effectuée dans les délais fixés par le contrat, souvent 5 jours ouvrés à compter de la découverte du sinistre, ou 2 jours ouvrés en cas de vol.


À noter : Le non-respect des délais de déclaration peut entraîner une déchéance de garantie, sauf cas de force majeure.

Contenu de la déclaration


La déclaration doit être précise et documentée. Elle inclut :


  • La date et la nature du sinistre

  • Les circonstances détaillées

  • Une première estimation des dommages

  • Les références du contrat d’assurance

  • Les justificatifs disponibles (photos, vidéos, factures, etc.)


Elle peut être envoyée par courrier recommandé, via l’espace client de l’assureur ou par mail selon les modalités prévues au contrat.



2. Analyse du dossier par l’assureur


Ouverture du dossier sinistre


Dès réception de la déclaration, l’assureur procède à l’ouverture d’un dossier sinistre. Un gestionnaire est généralement nommé pour suivre le traitement du dossier et assurer la communication avec l’assuré.


Étude des garanties et des franchises


L’assureur vérifie ensuite :


  • La validité des garanties souscrites

  • La nature du sinistre au regard des clauses d’exclusion

  • Le montant de la franchise applicable

  • Le plafond d’indemnisation


Cette phase permet de déterminer si l’événement est couvert ou non, partiellement ou totalement.



3. L’expertise : une étape clé du processus


L’expert d’assurance mandaté par l’assureur


En cas de sinistre d’ampleur, ou lorsque les dommages dépassent un certain seuil, l’assureur mandate un expert d’assurance. Ce professionnel intervient pour :


  • Constater les dommages

  • Évaluer les pertes subies

  • Vérifier les causes du sinistre

  • Formuler un rapport destiné à l’assureur


⚠️ L’expert d’assurance défend avant tout les intérêts de la compagnie d’assurance. C’est pourquoi la présence d’un expert d’assuré peut faire toute la différence.

Le rôle de l’expert d’assuré


L’expert d’assuré est mandaté par l’assuré, à ses frais ou couverts par une garantie protection juridique. Il intervient à contrepoids de l’expert d’assurance pour :


  • Réaliser une contre-expertise indépendante

  • Valoriser au mieux les pertes

  • Négocier les indemnités

  • Accompagner l’assuré dans les démarches techniques et administratives


Sa connaissance fine des contrats, des valeurs de reconstruction, de vétusté ou de pertes d’exploitation en cas d’arrêt d’activité, est un atout décisif dans la négociation avec l’assureur.



4. Le rapport d’expertise


À l’issue de la visite sur site, l’expert (ou les experts en cas de contre-expertise) rédige un rapport d’expertise incluant :


  • L’analyse des causes du sinistre

  • L’inventaire détaillé des biens endommagés ou détruits

  • Les propositions d’indemnisation

  • Les éventuelles réserves techniques ou juridiques


Ce rapport est ensuite transmis à la compagnie d’assurance pour validation ou ajustement.



5. La proposition d’indemnisation


Modalités de calcul de l’indemnité


L’assureur formule une proposition d’indemnisation sur la base :


  • De la valeur à neuf ou valeur de remplacement

  • De l’application de la vétusté selon les barèmes contractuels

  • Du plafond des garanties et des franchises

  • De la reconstruction ou du remplacement des biens sinistrés


Pour les professionnels, s’ajoutent les éventuelles pertes d’exploitation (CA perdu, frais supplémentaires d’exploitation, relocation, etc.).


Acceptation ou contestation


L’assuré peut :


  • Accepter la proposition

  • La refuser et demander une contre-expertise

  • Saisir le médiateur de l’assurance en cas de litige persistant

  • En dernier recours, engager une action judiciaire


Un expert d’assuré peut à ce stade aider à valoriser les pertes réelles et à démontrer les écarts avec l’indemnisation proposée.



6. Le versement de l’indemnité

Délai de versement


En règle générale, l’indemnité est versée dans un délai de 30 jours après accord entre les parties. Ce délai peut être prolongé en cas de sinistre complexe ou de procédure contradictoire.

Certaines situations prévoient un acompte immédiat (par exemple, en cas d’incendie avec impossibilité d’habiter le logement ou d’exploiter les locaux), afin de permettre une relogement rapide ou une reprise d’activité.


Moyens de paiement


L’indemnité est versée :


  • Par virement bancaire

  • Par chèque

  • Ou par prise en charge directe auprès des prestataires de réparation/reconstruction



7. Cas particuliers et contentieux


Désaccord sur l’indemnisation


En cas de désaccord persistant, plusieurs solutions existent :


  • Contre-expertise à l’initiative de l’assuré

  • Médiation auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)

  • Action en justice devant le tribunal compétent


L’assistance d’un expert d’assuré dès le début du dossier, dans le cas d'une expertise amiable et contradictoire, est déterminante pour éviter ce type de désaccord.


Requalification du sinistre


Parfois, l’assureur peut estimer que les causes du sinistre ne relèvent pas du contrat souscrit (défaut d’entretien, négligence, acte volontaire…). L’expert d’assuré peut alors aider à requalifier juridiquement le sinistre ou à démontrer la bonne foi de l’assuré.



8. Préparer l’avenir après un sinistre


Un sinistre est souvent l’occasion de réévaluer son contrat d’assurance. Il est recommandé de :


  • Vérifier les niveaux de garantie

  • Ajuster les capitaux assurés en fonction de la valeur réelle des biens

  • Ajouter des options spécifiques (valeur à neuf, pertes d’exploitation, etc.)

  • Évaluer l’intérêt d’une garantie « recours à un expert d’assuré »


Il peut aussi être pertinent de réaliser une expertise préalable pour déterminer la valeur des bâtiments, machines, stocks ou patrimoine mobilier avant tout nouveau sinistre.



Conclusion


Le processus d’indemnisation après un sinistre est encadré, mais complexe. Pour espérer une indemnisation à hauteur des pertes subies, il est indispensable de bien déclarer, bien documenter, bien négocier. Si l’assureur mandate son propre expert, l’assuré a le droit et souvent l’intérêt de s’entourer d’un expert d’assuré pour défendre ses droits.


Que vous soyez un particulier, un chef d’entreprise, un exploitant agricole ou le gestionnaire d’un patrimoine immobilier, l’accompagnement d’un professionnel indépendant dans la gestion du sinistre est souvent la clé d’un règlement rapide, juste et conforme à vos garanties.

 
 
 

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