top of page

Quel est le meilleur moment pour nommer son expert d'assuré ?

  • Photo du rédacteur: Collomé Frères
    Collomé Frères
  • il y a 1 jour
  • 4 min de lecture

La survenance d’un sinistre déclenche une chaîne de décisions à prendre rapidement… souvent dans un moment de désorganisation totale. Et parmi ces décisions, une revient systématiquement : faut-il faire appel à un expert d’assuré ? Et surtout, à quel moment ? 

 

Cette question, nous l’avons entendue des centaines de fois. Et la réponse varie en fonction de votre situation, du type de sinistre, du montant indemnisable et… de votre connaissance du processus. Trop souvent, l’assuré attend que les choses se passent, jusqu’à se retrouver confronté à une indemnisation qu’il juge injuste, voire incomplète.

 

Mais le bon réflexe, c’est d’agir avant que les dés soient jetés. Voici les moments clés où la nomination d’un expert d’assuré peut réellement faire la différence.



Juste après le sinistre : un moment crucial souvent sous-estimé ?

 

Dans les premières heures qui suivent un sinistre, il y a l’urgence, bien sûr. Sécuriser les lieux, mettre en place des mesures conservatoires et surtout informer la compagnie d’assurance. Mais c’est aussi le moment idéal pour nommer un expert d’assuré, car c’est là que tout commence : la déclaration de sinistre, la constitution de preuves, les premières démarches.

 

Pourquoi ce timing est-il si stratégique ? Parce que la compagnie d’assurance va très vite missionner son propre expert. Et lui, ne travaille pas pour vous. Son rôle est de déterminer le montant d’indemnisation selon les garanties de votre contrat… mais sa lecture peut différer de la vôtre, surtout sur les interprétations techniques ou les exclusions.

 

En intervenant dès le départ, un expert d’assuré peut :

 

·       Vous accompagner dans les mesures conservatoires à prendre,

·       Constituer un dossier solide dès le début,

·       Documenter les dommages avant toute dégradation ou nettoyage,

·       Préparer le terrain pour une expertise amiable contradictoire équilibrée.



Pendant l’expertise de l’assureur : il n’est jamais trop tard

 

Vous avez déjà reçu la date du passage de l’expert mandaté par votre compagnie ? Vous avez un doute après ce premier passage ? Il est encore temps d’agir. Beaucoup d’assurés pensent à tort que c’est trop tard pour demander une assistance. En réalité, tant que l’expertise officielle n’a pas été finalisée, vous pouvez faire intervenir votre propre professionnel pour une expertise contradictoire amiable.

 

Et cette présence peut tout changer. Un expert d’assuré ne se contente pas d’observer. Il analyse, compare, vérifie. Il défend vos préjudices point par point : le chiffrage des dommages, la prise en compte des frais annexes, les limites de garantie, les exclusions injustifiées…

 

Concrètement, il peut :

 

·       Participer à l’expertise pour équilibrer les échanges,

·       Corriger sur place les estimations erronées ou incomplètes,

·       Insister sur les éléments négligés par l’expert de l’assureur,

·       Préparer une contre-expertise si aucun accord n’est trouvé.

 

Et n’oublions pas un aspect humain : avoir un allié technique à ses côtés lors de l’expertise, c’est aussi gagner en sérénité. Face à un professionnel mandaté par la compagnie d’assurance, mieux vaut ne pas être seul.



Après la proposition d’indemnisation : ne signez pas sans comprendre

 

Le courrier tant attendu arrive. C’est la proposition d’indemnisation. Et parfois, la déception est au rendez-vous : franchise mal appliquée, postes non couverts, valeur de remplacement revue à la baisse… C’est ici que beaucoup d’assurés réalisent que la procédure ne les a pas vraiment protégés. Heureusement, tant que vous n’avez pas signé d’accord définitif, vous conservez une marge de manœuvre.

 

Faire appel à un expert d’assuré à cette étape permet :

 

·       D’analyser ligne par ligne la proposition,

·       De détecter les incohérences ou oublis dans l’évaluation des dommages,

·       De demander une nouvelle expertise justifiée et argumentée,

·       De négocier directement avec l’assureur en s’appuyant sur des chiffres solides.



Quel est le seuil d’intervention d’un expert d’assuré ?

 

C’est une question que nous recevons régulièrement : « Est-ce que ça vaut vraiment le coup, dans mon cas ? » Il n’existe aucun seuil légal imposant ou interdisant l’intervention d’un expert d’assuré. La décision dépend avant tout de l’enjeu financier du sinistre… mais aussi de votre degré de compréhension des termes du contrat, de la complexité des dommages et de votre relation avec la compagnie d’assurance.

 

En général, nous conseillons d’envisager cette démarche auprès d’un cabinet d’experts d’assurés dès que le montant estimé dépasse 100 000€. Si plusieurs postes de dommages sont en jeu (matériel, mobilier, perte d’usage…), en présence de garanties complexes ou de clauses peu claires et si vous sentez que l’assureur minimise ou refuse certains éléments sans justification.

 

Bon à savoir : certains contrats d’assurance habitation ou professionnelle incluent une garantie « honoraires d’expert ». Elle prend en charge tout ou partie de ses honoraires. Pensez à vérifier cette clause dans votre police d’assurance !

 

Attention, dans certains cas, celle-ci ne peut être activée qu’en cas de désaccord avec la proposition d’indemnisation.



Le bon moment, c’est celui qui vous permet d’être bien accompagné

 

Nommer un expert d’assuré, c’est avant tout faire le choix d’être accompagné, au bon moment, dans un processus souvent déséquilibré. Que ce soit dès la déclaration de sinistre, pendant l’expertise, ou face à une proposition contestable, vous avez le droit et même l’intérêt de vous entourer.

 

En anticipant, vous évitez les mauvaises surprises. En réagissant rapidement, vous protégez votre indemnisation. Et en posant les bonnes questions, vous reprenez le pouvoir sur une situation que vous n’avez pas choisie… mais que vous pouvez mieux maîtriser.

 
 
 

Comments


bottom of page